Les chronographes de poche de la région de Neuchâtel - 1870/1910 2 : La Chaux-de-Fonds
La grande métropole horlogère fut impliquée très tôt dans la production de chronographes de poche puisque des fabricants chaudefonniers le revendiquaient dès les années 1880. Ce type de montres étant très demandé, de très nombreuses entreprises se lancèrent dans sa fabrication : nous en avons noté plus de 30 pour la période 1880-1915 et il y en avait probablement davantage.
Dans un ordre à peu près chronologique, et avec toutes les réserves qui s'imposent quant à une datation précise, ces entreprises sont les suivantes :
- Dimier Frères
- R. Picard et Les Fils de R. Picard (puis Invicta)
- Picard et Cie (Germinal)
- Blum & Frères Meyer
- Louis Goering
- Ch. Couleru-Meuri (puis Octo)
- Vulcain
- Albert et Edgar Didisheim (Marvin)
- Schwob Frères (Tavannes)
- Clémence Frères (puis Clémence-Beurret)
- Humbert Ramuz
- Rodolphe Uhlmann
- Mosimann Frères (puis Mildia)
- Grosjean & Cie
- Breitling
- le cas particulier de Lugrin (Lémania)
- Alf. Grosjean
- Arnold Huguenin
- Stauffer et Nicolet
- Sandoz & Meylan (puis A. Sandoz-Boucherin)
- G. Braillard
- Steinbrunner & Vernier (successeur : César Steinbrunner)
- Rueff Frères
- Invar
- Nathan Weil
- Ullmann J
- Marchand & Sandoz (successeur : Paul Sandoz & Cie)
- H. Sandoz-Robert
- Emile Cattin
- Electa (Société d'Horlogerie de Genève)
- W. Golay
- Sandoz Watch Cie (fabrique à St Imier)
- Walter Meylan
- J.C. Breitmeyer
1. Dimier Frères


Ce chronographe signé Dimier Frères et Co. dispose d'un calibre rare mais rien n'indique qu'il ait été exclusif à la marque. A noter le compteur de minutes antihoraire.
Une publicité de Georges Dimier SA en 1946 nous apprend que la société aurait été créée en 1795. Dimier Frères et Cie était en tout cas actif dans le domaine du chronographe au début du XXe siècle avec un calibre assez peu courant : peut-être était-il réservé aux frères Dimier.
2. R. Picard et Les Fils de R. Picard

Publicité de 1916
R. Picard a créé sa société en 1837. Ses fils ont assuré la relève et dans les années 1890 la société Les Fils de R. Picard produisaient toutes sortes de montres, simples, sous les noms Invincible, La Fédérale, The Military Watch, ou compliquées, en particulier des répétitions sous le nom Invicta, avec ou sans chronographe. L'entreprise était une manufacture avec « usine hydraulique à Delémont ».
Vers 1905 l'entreprise devient Fabrique Invicta et étend sa fabrication aux compteurs de sport et aux montres pour automobiles.
Vers 1915 on trouve le nom Invicta associé à celui de Seeland, manufacture créée en 1873 à Madretsch, près de Bienne1.
La production de chronographes de poche et de compteurs s'est poursuivie jusque dans les années 1930, date à laquelle sont apparus les premiers chronographes-bracelets Invicta.
Les calibres chronographes Invicta sont facilement reconnaissables et ils sont le plus souvent associés à un mécanisme de répétitions.
3. Picard et Cie (Germinal)

Calibre chronographe et répétition Germinal. Document de 1910.
Picard & Cie, fabrique Germinal, à ne pas confondre avec R. Picard et Invicta, a été fondée en 1842. Au début du XXe siècle, la société était l'une des plus importantes dans la montre à répétitions. C'était une manufacture et certaines montres à répétitions étaient également munies d'un système chronographe maison.
4. Blum et Frères Meyer

Publicité de 1902
C'est en 1842 que les frères Meyer créent leur fabrique d'horlogerie qui devient ensuite Blum & Frères Meyer. La maison fait toutes sortes de montres dites fantaisie, avec balancier visible, automates et décorées pour dames. Chronographes et répétitions sont aussi au programme. La maison est également connue sous le nom Valor Watch.
5. Louis Goering


Superbe chronographe à rattrapante signé Harvard et attribué à la maison Louis Goering. Le mécanisme de rattrapante est sous le cadran.
Louis Goering a créée sa société en 1848. En 1900 l'entreprise devient Veuve Louis Goering2. Louis Goering visait essentiellement le marché américain et a produit des chronographes de poche et bracelet sous des noms à consonance anglo-saxonne comme Hartford, Roosevelt ou Harvard.
6. Couleru-Meuri

Publicité de 1890
La Fabrique d'Horlogerie Charles Couleru-Meuri semble avoir été créée en 1848. Elle produisait toute sorte de montres et de compteurs, dont le cyclomètre « Mascotte » qui se montait sur les roues de vélo. Elle produisait aussi des montres 8 jours, sous la marque Octo, marque qui fut reprise par Ernest Tolck et qui existait encore dans les années 1960.
7. Vulcain

Publicité de 1900
La célèbre Fabrique Vulcain fut créée par les frères Ditisheim en 1848. Elle porta les noms successifs de Ditisheim Frères, Maurice Ditisheim, Ditisheim & Cie et enfin Vulcain à partir de 1900.
Vulcain était connu pour ses montres répétitions, dont certaines avec chronographe et calendrier, mais il n'est pas établi que la fabrique produisait elle-même des calibres chronographes.
8. Marvin

Publicité de 1894
La fabrique d'horlogerie Marvin a été créée en 1850 par Marc et Emmanuel Didisheim à St Imier3. En 1894 la société déménage à La Chaux de Fonds, où elle prend les noms Alb. Didisheim & Frères, puis Albert & Edgar Didisheim, et enfin Henri-Albert Didisheim, Fabrique Marvin. Elle abandonnera alors la fabrication de montres compliquées pour se spécialiser dans la montre or et joaillerie et la montre-bracelet dès 1912. La fabrication de chronographes ne reprendra que dans les années 1930, sur base Ebauches SA.
9. Schwob Frères


Chronographe de la Timing and Repeating Watch Co. à Genève. Les mouvements sont les mêmes que ceux fabriqués par l'American Waltham Watch Co. Ces montres étaient distribuées en Suisse par Schwob Frères.
La structure de la société Schwob Frères - Tavannes était assez complexe4. Schwob Frères, créée vers 1855, commercialisait les montres de la fabrique Tavannes, créée en 1892. Et sur certains marchés c'est Schwob & Co, société sour de Schwob Frères, qui assurait la commercialisation.
Tavannes ne fabriquait pas de chronographe mais Schwob Frères commercialisait ceux de la Timing and Repeating Watch Company of Geneva. Cette dernière société, créée à Genève en 1890 par Prosper Nordmann, produisait des chronographes et des montres répétitions identiques à ceux de la Waltham Watch Co américaine.
10. Clémence Frères


Chronographe Clémence Frères, c. 1890, avec mouvement « genre anglais ». A noter l'absence de petite seconde et le compteur de minutes à 6h.
La maison Clémence Frères a été créée en 1860 par Eugène et Auguste Clémence. Elle prit ensuite le nom Eugène Clémence-Beurret. A la mort de ce dernier, en 1909, ses fils continuèrent les affaires sous le nom Clémence Frères et Co. En 1951, la raison sociale devint Montres Dogma.
La société Clémence Frères était active dans le domaine du chronographe et produisait des calibres, brevetés, de très bonne qualité. Mais cette production semble s'être arrêtée assez tôt au début du XXe siècle.
11. Humbert-Ramuz & Cie



Remarquable chronographe signé Humbert-Ramuz avec plateau chronographe indépendant du mouvement et pouvant pivoter sur une charnière. Collection du MIH à La Chaux de Fonds.
Charles Humbert et Ulysse Humbert Ramuz ont créé leur société vers 1860. Ils ont déposé plusieurs brevets et ont obtenu des prix à diverses expositions. Dans le domaine du chronographe ils ont conçu une montre proprement stupéfiante : la partie chronographe, montée sur charnière, est indépendante du mouvement. Lorsque le plateau chronographe vient se plaquer sur le mouvement, il engrène alors avec une roue placée au-dessus de la roue d'échappement qui assure la force motrice. Ce mécanisme est de plus de réalisation exemplaire.
12. Rodolphe Uhlmann

Publicité de 1893
La société a été créée en 1870 avec comme marque principale Colombia5. Elle produisait un grand nombre de montres, y compris des chronographes et compteurs. Au début du XXe siècle elle a déménagé pour Genève, Quai des Eaux-Vives puis Rue du Rhône.
13. Mosimann Frères

Publicité de 1894
Cette société, créée en 1876, disposait d'une gamme complète de montres compliquées et de chronomètres. A partir des années 1920 elle a poursuivi son existence sous le nom Mildia.
14. Grosjean & Cie


Chronographe The New Market, marque déposée en 1891 par Grosjean et Cie. à La Chaux de Fonds. Bien que de finition assez basique, le mouvement dispose d'un réglage fin de la raquette par excentrique.
Les frères Grosjean ont semble-t-il débuté leur activité vers 1881. Vers 1890 la société est devenue Grosjean & Cie6. L'entreprise semble avoir cessé ses activités au début du XXe siècle.
15. Breitling

Ce joli calibre signé The Alvin est un bel exemple de la production Breitling de la fin du XIXe siècle
Les débuts historiques de Breitling ont déjà fait l'objet d'un article dans Chronométrophilia n° 69. Rappelons simplement que c'est une des entreprises majeures dans l'histoire du chronographe suisse et qu'elle poursuit aujourd'hui une aventure plus que centenaire.
16. Lugrin (Lémania) et La Chaux de Fonds

Dans cette publicité de 1908 les deux villes L'Orient et La Chaux de Fonds sont citées, soulignant l'importance des relations commerciales de Lémania avec les Montagnes Neuchâteloises.
Alfred Lugrin a créé la société qui deviendra la célèbre Lémania en 1884, à L'Orient de l'Orbe, dans la Vallée de Joux. Sa production est beaucoup plus standardisée que celle des petits ateliers de la Vallée, spécialisés dans le calibre de grande qualité. Ses clients sont donc plutôt dans les Montagnes Neuchâteloises, et dès 1893 il a un représentant à La Chaux de Fonds et aux Ponts de Martel. Ces solides relations commerciales se concrétiseront en 1904 par l'ouverture d'un bureau de vente à La Chaux de Fonds, qui déménagera plusieurs fois, de la rue Numa-Droz à la rue Montbrillant en passant par la rue du Commerce, sans doute en raison de l'expansion des affaires. Ces bureaux seront utilisés jusqu'au début des années 1930 et on peut donc considérer que Lémania était en partie à La Chaux de Fonds dans la période qui nous intéresse.
17. Alfred Grosjean

Publicité de 1893
Ce fabricant de compteurs, chronographes et autres montres compliquées est surtout connu pour son Hippomètre, compteur destiné à mesurer les distances parcourues à cheval et l'une des premières montres à disposer d'une lunette tournante.
18. Arnold Huguenin

Publicité de 1886
Arnold Huguenin est signalé comme "spécialiste de chronographes avec compteurs à minutes, brevetés » dès 1886. Le système des brevets n'a été initié qu'en 1888 en Suisse, voilà pourquoi ce brevet, n°108, n'a été déposé au bureau fédéral de la propriété industrielle qu'en 1889. L'histoire de la Maison Huguenin est toutefois assez mouvementée. L'entreprise semble avoir été créée au Locle en 1857 par Jules-Frédéric Huguenin7. Son fils Alfred s'installe à Bienne et avec l'extension de la famille l'entreprise devient A. Huguenin et Fils. Arnold à La Chaux de Fonds semble toutefois être de la même famille, car le blason que l'on retrouve sur une publicité de 1886 est bien celui qui sera utilisé par A. Huguenin et Fils pour sa propre communication. On ne sait pas par contre si Arnold a poursuivi son activité seul où s'il a rejoint ses attaches familiales à Bienne. L'entreprise en tout cas ne semble pas avoir perduré au XXe siècle.
19. Stauffer et Nicolet


Superbe chronographe à rattrapante signé Stauffer Fils et Cie, du type de ceux utilisés pour le chronométrage de la course Gordon Bennett. Calibre Nicolet.
Nicolet Fils et Cie, installé place Jaquet-Droz puis rue de la Demoiselle, a pris le contrôle de la maison Stauffer Fils et Cie de Londres vers 18928. La maison fabriquait ses mouvements, de belle facture, a eu des prix à Neuchâtel et Kew et a obtenu plusieurs brevets, en particulier le n° 10582 sur un poussoir placé à l'opposé du remontoir, disposition qui sera utilisé sur les chronographes-bracelets. Malgré les succès de Stauffer Fils, qui assure le chronométrage de la coupe Gordon Bennett, Nicolet Fils n'eut pas la renommée qu'acquirent par exemple les maisons Heuer ou Breitling. L'entreprise continua toutefois son existence jusque dans les années 1920 sous le nom Atlas Watch Co. Du point de vue esthétique les calibres chronographes Nicolet Fils sont tout à fait remarquables et n'ont pas à rougir de leurs homologues de la Vallée de Joux.
20. Sandoz & Meylan et A. Sandoz-Boucherin

Publicité de 1894
Cette société créée par Adamir Sandoz et Auguste Meylan existait dans les années 1890 et produisait des chronographes, des montres quantièmes, à double tour d'heures, etc. Vers 1894 la société change de nom pour A. Sandoz-Boucherin mais son existence semble avoir été assez brève.
21. G. Braillard

Publicité de 1894
Ce fabricant, installé Rue Léopold Robert, produisait des chronographes et toutes sortes de montres dès les années 1890 et a poursuivi son activité jusque dans les années 1920.
22. Steinbrunner & Vernier

Publicité de 1896
La société, qui existait à la fin du XIXe siècle rue du Parc, s'est d'abord appelée Steinbrunner & Vernier, puis vers 1900 Fabrique César Steinbrunner, et enfin en 1905 Frères Steinbrunner. A ses débuts la société a produit des chronographes et répétitions.
23. Rueff Frères

Publicité de 1916
Sous le nom Rueff on trouve en fait deux sociétés à La Chaux de Fonds : A. Rueff et Cie, qui a produit des chronographes à la fin du XIXe siècle, et Rueff Frères. Peut-être existait-il un lien entre les deux sociétés.
Rueff Frères devint, vers 1900, Maurice Rueff, puis redevint Rueff Frères vers 1910. Rueff Frères produisait des chronographes, des montre répétitions et dès 1916 des chronographes-bracelets.
24. Invar

Publicité de 1914
L'histoire de la société Invar n'est pas simple à reconstituer. A l'origine il y a la société créée par Achille Hirsch, dont la production, en quantité tout au moins, était exceptionnelle, dès la fin du XIXe siècle. Il y avait les montres plaqué Vigilant et Tosca, les réveils Unicum, Stentor et Superior, les montres à heures sautantes Avenir, les montres bon marché Sopra, des montres « universelles à 6 cadrans », des montres-bracelets dès 1902 donc parmi les premières produites en Suisse, et également des chronographes. Au début du XXe siècle Achille Hirsch dispose de l'usine des Crétêts à La Chaux de Fonds, et d'une usine à Besançon, en France. En 1903, associée à l'usine des Crétêts, apparait la Compagnie des Montres Invar, qui semble être une branche d'Achille Hirsch destinée à la montre de qualité.
Vers 1914, lorsque la société devient Fils de Achille Hirsch, la marque Invar est récupérée. Les chronographes sont toujours au programme et existent dans 3 niveaux de qualité : Auto, bon marché, Starter, supérieur, et Invar, ultra soigné.
La marque existera jusqu'au début des années 1930.
25. Nathan Weil

Publicité de 1914. A noter le chronographe-bracelet qui fait de Nathan Weil l'une des premières sociétés à en avoir produit.
Bien que très peu de documentation sur Nathan Weil ne soit arrivée jusqu'à nous, il semble pourtant que cette entreprise ait été très active dans le domaine du chronographe-bracelet. La société a été créée à la fin du 19e siècle, avec le nom d'abord orthographié "Weill". En 1901 Nathan Weil, installé rue Léopold Robert à La Chaux-de-Fonds, fabriquait des montres "genre japonais", des calibres "façon Jurgensen", des montres Roskopf et même des montres à répétitions. En 1908 l'entreprise se lance dans le petit réveil de voyage et en 1913 dans le chronographe, avec d'emblée un chronographe-bracelet. Fait remarquable, dès 1913 une annonce fait mention du "même article avec rattrapante". Nathan Weil semble donc avoir été le premier à fabriquer un chronographe-bracelet rattrapante. On ignore la provenance des mouvements mais on sait que Nathan Weil était un client de Marcel Dépraz dans la Vallée de Joux.
Vers 1920 l'entreprise devient la Casy Watch Co. et ouvre un bureau à Genève, boulevard Helvétique. La société sera ensuite dirigée par Jean Weil et la production de chronographes-bracelets 13 lignes se poursuivra jusqu'à la disparition de l'entreprise à la fin des années 1920.
26. Ullmann J.


Chronographe J.Ullmann, calibre Electa/Société d'Horlogerie de Genève. Collection du MIH à La Chaux de Fonds.
Cette société qui travaillait essentiellement avec l'Orient est née à la fin du XIXe siècle et a poursuivi son activité jusque dans les années 19209. Dans l'exemplaire de chronographe Ullmann conservé au MIH à La Chaux de Fonds, le mouvement provient de la maison Electa.
27. Marchand & Sandoz

Publicité de 1901
Marchand & Sandoz, qui devint vers 1900 Paul Sandoz et Co, était une manufacture qui produisait des calibres spéciaux, type répétition et chronographes. Elle obtint une médaille d'or à Genève en 1896 et un diplôme d'honneur à Bruxelles en 1897. Ses montres portaient les noms Régulus, Sylvia, ou encore Opéra. Malheureusement elle ne survit pas à la crise qui sévissait en Amérique Latine au début du XXe siècle et elle fut liquidée en 190410.
28. H. Sandoz-Robert

Publicité de 1902
La seule information qui soit remontée jusqu'à nous concernant cette société c'est qu'elle produisait au début du XXe siècle un chronographe-rattrapante extra-plat.
29. Emile Cattin

Publicité de 1902
Cette société, active au début du XXe siècle, était spécialisée dans la montre dame mais a aussi produit des chronographes.
30. Electa


Très belle montre à répétition avec chronographe et rattrapante d'Electa. Calibre de la Société d'Horlogerie de Genève. Collections du MIH à La Chaux de Fonds.
L'histoire d'Electa a en fait débuté à Genève11. La Société d'Horlogerie de Genève, Fabrique de St Jean, était une manufacture et fabriquait toutes sortes de répétitions et chronographes. Pour rationaliser sa fabrication, l'entreprise décide en 1902 de quitter la cité de Calvin pour s'installer dans celle plus industrieuse de La Chaux-de-Fonds, rue du Ravin. La société devint alors Société d'Horlogerie Electa, Fabrique du Ravin. En 1907 elle fut rachetée par Gallet & Co. Les calibres chronographes Electa étaient de belle facture mais lorsque la montre-bracelet s'est imposée c'est à Excelsior Park que Gallet s'est adressée pour ses mouvements.
31. W. Golay

Publicité de 1908
Cette excellente maison ne nous a laissé que peu de traces. Elle existait au début du XXe siècle et était spécialisée dans l'horlogerie « compliquée soignée ». Elle produisait des répétitions, des quantièmes et des chronographes, certains sous la marque Wilgo. La qualité des calibres fait penser qu'ils étaient peut-être produits dans la Vallée de Joux, mais si c'est le cas ils étaient faits spécifiquement pour W. Golay.
32. Sandoz Watch Cie

Publicité de 1908
La Sandoz Watch Co avait au début du XXe siècle son siège à La Chaux de Fonds, mais la fabrique était à St Imier. Elle y produisait toutes sortes de montres, y compris des chronographes.
33. Walter Meylan

Publicité de 1906
Walter Meylan était installé au début du XXe siècle Rue du Progrès et produisait des répétitions sous le nom Concerto. La société était spécialisée dans la pièce compliquée avec répétitions carillon, quantièmes et chronographes. Comme pour W. Golay, la qualité des mouvements fait penser qu'ils provenaient de la Vallée de Joux, mais ici aussi, ils paraissent avoir été faits en exclusivité pour Walter Meylan.
34. J.C. Breitmeyer

Publicité de 1913
Cette société a succédé à Sandoz et Breitmeyer12. Dans les années 1910, elle produisait des chronographes et des compteurs.
- Revue Internationale d'Horlogerie, 1905, pp 622 et suivantes
- K. Pritchard, Swiss Timepieces Makers, G 50
- Revue Internationale d'Horlogerie, 1921, 8, pp 591 et suivantes
- Revue Internationale d'Horlogerie, 1905, pp 876 et suivantes
- K. Pritchard, Swiss Timepieces Makers, U 2
- K. Pritchard, Swiss Timepieces Makers, G 76
- Revue Internationale d'Horlogerie, 1957, p.29
- K. Pritchard, Swiss Timepieces Makers, S 93
- K. Pritchard, Swiss Timepieces Makers, U 4
- Fédération Horlogère, 1904
- Revue Internationale d'Horlogerie, 1902, pp 562 et suivantes
- K. Pritchard, Swiss Timepieces Makers, B 113
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